5 minutes pour mieux appréhender la gestion du stress
Le stress est la contrepartie naturelle du dirigeant entrepreneur. Il est donc indispensable d’en reconnaître les symptômes avant de pouvoir engager des démarches effectives pour mieux le gérer.
Reconnaître les symptômes du stress : le prérequis indispensable
« Nous avons tous 2 vies. La seconde commence le jour où nous réalisons que nous n’en avons qu’une ». Cette citation de Confucius est malheureusement une réalité vécue et comprise trop tard pour de très nombreux dirigeants, de grands groupes, d’ETI et de TPE. Considérer qu’il est possible de diriger une entreprise sans stress est un leurre, tout comme considérer qu’il est possible de supporter un stress croissant et durable sans conséquences …
Le stress constitue un élément clé de notre survie depuis que l’Homme est Homme, et notre cerveau a conservé ses vieux réflexes - surréagir pour survivre (fight of flight) - en les transposant désormais aux situations sociales et corporate de la vie en entreprise. Si le stress permet de « sur focaliser » l’attention sur les menaces perçues, il annihile la réflexion analytique, la capacité créatrice et la faculté à résoudre des problèmes, qui constituent trois des qualités clés d’un dirigeant.
Les trois manifestations du stress
Le stress peut se manifester de plusieurs manières, selon sa nature, son importance, le contexte et l’individu concerné. Il est important d’en apprécier les différentes manifestations pour l’identifier et le circonscrire dès lors que plusieurs d’entre elles se apparaissent.
Aspects psychologiques : changements d'humeur, irritabilité, colère soudaine, sentiment d'être submergé, isolement, tristesse, perte de désir/d'intérêt, anxiété.
Aspects physiques : absence d'énergie, fatigue, tensions musculaires, troubles digestifs, douleurs dans la poitrine, rythme cardiaque élevé, appétit déréglé, insomnie.
Aspects comportementaux : difficulté de concentration, problèmes d'organisation, oublis/trous noirs, procrastination, difficulté à prendre des décisions, consommation croissante (tabac, alcool, drogues…).
Les origines du stress du dirigeant
Si les facteurs déclencheurs du stress du dirigeant sont multiples et potentiellement infinis, il est intéressant de les regrouper par « thème » afin de mieux le qualifier et de pouvoir, par la suite, y apporter des réponses calibrées et adaptées. La typologie ci-dessous répertorie les origines du stress selon dix catégories principales (logique non ordinale). Il est important d’essayer d’identifier avec objectivité quelles catégories sont concernées.
- Une charge de travail/mentale trop intense et/ou trop longue
- Un sentiment de dévalorisation
- Des échéances courtes et/ou importantes (personnelles ou professionnelles)
- La crainte d’un travail/action à faire/jugement (prise de parole, conflit à régler…)
- Le manque de contrôle sur sa vie et /ou sur son travail
- Les sollicitations incessantes
- Les problèmes personnels
- Les problèmes financiers
- Les problèmes relationnels (harcèlement, peur du conflit, etc.)
Le fait/le sentiment de ne pas savoir pas faire
Réguler le stress : une nécessité et un besoin
Il est nécessaire d’apprendre à maîtriser son stress car il est contagieux (le célèbre arrête, tu me stresses !) tout comme il convient d’apprendre à le réguler dans le temps. Il existe en effet le bon stress (qui canalise, qui galvanise, qui favorise la concentration) et qui ne doit surtout pas être confondu avec le mauvais stress qui paralyse et altère la capacité de jugement et de prise de décision.
Oui, mais comment ?
4 conseils préventifs
- Gérer son temps (et celui de vos collaborateurs) : réunions hebdomadaires, « To do » liste, fixation d’objectifs atteignables.
- Soigner son hygiène de vie : temps de sommeil, limiter alcool/cigarettes, alimentation équilibrée, sport, pas de téléphone le soir avant le coucher.
- Créer une équipe compétente et soudée (exigeante et empathique)
- Développer ses compétences en gestion de conflits : Anticiper/prévenir, apprendre à confronter, dynamique de solutions
4 conseils curatifs :
- Identifier les déclencheurs/origines du stress : approche méthodique et approfondie
- Déléguer et faire confiance aux équipes : lutter contre la surcharge, répartir, mutualiser, innover, mode scrum (jouer collectif)
- Établir la liste des solutions/confronter la réalité : ne pas se mentir, les écrire/verbaliser, identifier les solutions (aide extérieure si besoin). Est-ce que je peux agir seul sans autorisation ?
- Apprendre à déconnecter et à travailler autrement (contracyclique) : Adopter un process de gestion du stress correspondant à la nature et à l’amplitude du stress vécu (stress/forte pression implique forte décompression)
Quelques conseils pour finir
Vous pouvez dès à présent engager des actions (ce qui va/ne va pas ; origine stress ; pistes de solutions). Certaines sont simples, rapides et gratuites (To do liste + budgéter son temps). D’autres sont plus coûteuses, plus longues et plus complexes (Apprendre à travailler différemment/à déléguer)
Il n’existe pas un management ni une unique manière de gérer les affaires et ses collaborateurs, mais une infinité : définissez les vôtres.
N'hésitez pas à faire appel des société de conseil comme Gibert Consulting pour vous aider/conseiller à travailler différemment et à mieux gérer votre stress/passer des moments professionnels compliqués.
Comment :
En partageant avec vous, vos soucis, vos problèmes.
En vous soutenant, en ne vous jugeant pas, pour vous faire prendre de la hauteur.
En envisageant la situation sous d’autres angles que vous ne voyez pas/plus.
En vous délestant d’une partie de ce « trop plein » que vous avez sur le dos.
En travaillant, avec vous et vos équipes, sur l’opérationnel pour sortir de la situation d’impasse/stress que vous vivez.
En différenciant l’Homme de la Fonction
En vous conseillant sur la meilleure organisation à mettre en place (équilibre/efficacité).
Leurs expertises : le management, la gestion et la psychologie.
N’oubliez pas, nous avons tous 2 vies. La seconde commence le jour où nous réalisons que nous n’en avons qu’une. N’attendez donc pas travailler sur le principal actif que beaucoup de dirigeants négligent trop souvent : vous-même.